Comment prévenir 5 problèmes communs survenant à la rentrée scolaire

Comment prévenir 5 problèmes communs survenant à la rentrée scolaire

Comment prévenir 5 problèmes communs survenant à la rentrée scolaire

Combien de fois avez-vous déposé votre enfant à l’école de façon tout à fait normale, puis l’avez-vous récupéré avec un rhume ou une toux ? Et ce n’est pas tout, vous avez été infecté vous aussi ! Eh bien, nous parions que vous pouvez comprendre ! Lorsqu’il s’agit d’élever des enfants heureux, la bonne santé est un facteur majeur qui ne peut être ignoré. Ici, à l’Ecole Ronsard, nous ne nous soucions pas seulement de la réussite scolaire de votre enfant, mais aussi de sa santé. C’est pourquoi nous avons décidé de demander l’avis d’un Expert en Santé pour vous aider à élever un enfant en bonne santé, surtout à l’école.

Nos recherches nous ont donc menés au bureau du Dr Ernest Opare, praticien en médecine familiale à l’Hôpital universitaire Korle-Bu. Il nous fait part des cinq maladies les plus courantes qui touchent les enfants, de ce que les parents devraient savoir, de quelques conseils de prévention et du moment où il faut aller chez le médecin.  Lisez la suite pour en savoir plus….

La définition d’un enfant en bonne santé ne se limite pas à un enfant en bonne forme physique. Un enfant en bonne santé est plutôt un enfant qui possède un état complet bien-être physique, mental et social (Organisation Mondiale de la Santé). Ainsi, « si votre enfant n’a même pas l’un de ces trois éléments, il y a de fortes chances qu’il ne soit pas en bonne santé. Un enfant qui n’est pas physiquement malade peut être capable de socialiser, mais ne pas réussir mentalement à l’école. Le bien-être à l’école est trouver l’équilibre entre le social, mental et physique », a déclaré Dr Opare.

1. Paludisme

En tête de notre liste se trouve l’épouvantable paludisme. Nous parions que vous n’êtes pas surpris de le voir au tout premier rang ! Vous n’aimeriez surement pas voir votre enfant se faire piquer par l’anophèle femelle du moustique responsable du paludisme. Les signes du paludisme peuvent inclure la fièvre, la léthargie et les vomissements. En cas de fièvre, le Dr Opare conseille aux parents de donner un médicament atténuant comme le paracétamol pour prévenir les crises au lieu de donner immédiatement un médicament antipaludéen. Cependant, « toutes les fièvres ne sont pas nécessairement synonymes de paludisme » remarque-t-il, et l’automédication pourrait entraîner une aggravation de la condition.  En fait, il vous avertit également que même si la fièvre peut s’améliorer, emmenez quand même votre enfant à l’hôpital pour un diagnostic plus poussé.

Selon lui, il vaut mieux se concentrer sur des mesures préventives plutôt que curatives, non seulement pour le paludisme, mais aussi pour toutes les autres maladies.

Mesures préventives:

-La nuit, faites dormir les enfants dans des moustiquaires imprégnées d’insecticide.

-Demandez aux enfants de dormir en pyjama à manches longues et en pantalon.

-Évitez de garder les eaux stagnantes autour de la maison.

2. Maladies diarrhéiques

Des selles liquides et des visites fréquentes aux toilettes, accompagnées de vomissements, sont des caractéristiques des maladies diarrhéiques. Un exemple est la typhoïde qui est causée par la bactérie Salmonella Typhi, souvent présente dans les matières fécales. Un enfant contracte la maladie en consommant de l’eau ou des aliments contaminés par la bactérie. Etant donné que ces maladies sont déshydratantes, vous n’aimeriez surement pas que votre enfant en souffre. Mais que faire, si cela arrivait?

Pour combattre la diarrhée, « la meilleure chose à faire est de garder votre enfant bien hydraté avant de le transporter à l’hôpital, au lieu d’essayer d’arrêter la diarrhée avec l’automédication », conseille le Dr Opare. Ceci est fait pour remplacer les liquides perdus puisque le corps, surtout les reins, ne peuvent pas bien fonctionner lorsqu’ils sont déshydratés. Demandez à votre enfant de boire de l’eau ou du sel de réhydratation orale (SRO) pour maintenir les niveaux de liquide et l’emmener d’urgence à l’hôpital. Après avoir été soigné à l’hôpital, le médecin conseille aux parents de donner une tablette de comprimé zinc à l’enfant. Cela réduit le risque de rechute ou réapparition de la maladie.

Mesures préventives:

-Servez toujours des aliments chauds ;

-Stérilisez régulièrement leurs biberons;

-Utilisez des désinfectants au besoin (mais ceci ne remplace pas le lavage des mains).

-Encouragez les enfants à se laver les mains à l’eau et au savon avant et après les repas.

-Pour les tout-petits, les parents et les personnes qui s’occupent d’eux doivent toujours leur laver les mains ;

-Pour les nounous : jetez les couches immédiatement après les avoir changées et lavez-vous toujours les mains à l’eau et au savon ;

-Enseignez aux enfants l’art de se laver les mains avec du savon et de l’eau courante chaque fois qu’ils vont aux toilettes ou aux urinoirs.

3. Infections des voies respiratoires (IVR)

Viennent ensuite les infections des voies respiratoires (IAG) qui affectent les sinus, la gorge, les voies respiratoires ou les poumons. Il s’agit notamment du rhume, de la pneumonie, de la bronchite et des allergies, pour n’en citer que quelques-uns, mais le plus courant est le rhume. Le virus se propage lorsque les enfants entrent en contact avec des personnes infectées. Comme les enfants jouent ensemble et sont habituellement regroupés, ils sont plus susceptibles d’attraper le rhume. S’il s’agit d’un rhume ordinaire, il disparaitra seul au bout d’une période », indique le Dr Opare. Par conséquent, réhydratez-les et donnez-leur des analgésiques en cas de fièvre. Mais en cas de toux, de difficultés respiratoires et de frissons, consultez immédiatement un médecin. Bien que ce ne soit pas une mesure préventive, boire beaucoup d’eau et consommer beaucoup de fruits et de légumes peut renforcer le système immunitaire de votre enfant.

Mesures préventives:

-Encouragez le lavage fréquent des mains ;

-Demandez aux enfants d’utiliser des mouchoirs ;

-Encouragez les enfants à se couvrir la bouche et le nez tout en éternuant et en toussant ;

4. Anémie

Selon le Rapport National sur l’Anémie au Ghana (Mai 2017), l’anémie touche 76% des enfants ghanéens. L’anémie désigne simplement l’état dans lequel le taux d’hémoglobine ou le taux sanguin de votre enfant est trop bas pour son âge. L’anémie peut être assez effrayante et si l’on n’y prend pas garde, les enfants qui souffrent d’anémie aiguë peuvent avoir de la difficulté à revenir à la normale. Contrairement aux autres types d’anémie, ce type affecte la fonction cognitive et le développement de votre enfant. Les signes d’anémie chez votre enfant peuvent être un état de faiblesse, une perte de concentration à l’école ou l’ennui. Une fois que vous avez remarqué ces signes, faites-les vérifier le plus tôt possible. Les causes ? Eh bien, « la cause numéro un de cette maladie chez la plupart des enfants est les vers », dit le Dr Opare. D’autres incluent une carence en fer dans l’alimentation et des cas graves de paludisme.

Mesures préventives:

-Vermifugez les enfants tous les trois mois

-Donnez aux enfants une alimentation riche en fer (viandes, poissons, œufs, légumes).

5. Infection par des vers ou Helminthiase

Encore des vers? Oui! Tant que vos enfants jouent encore dans le sable, n’attendez rien de moins. Comme les enfants aiment mettre leurs mains et leurs objets salis dans leur bouche, ils sont plus susceptibles d’être infectés. D’autres modes de transmission comprennent l’ingestion d’aliments et de boissons contenant des matières fécales. Les symptômes de l’infection par les vers ressemblent beaucoup à ceux de l’anémie – perte d’appétit, inactivité, somnolence et perte de concentration en classe.

Mesures préventives:

-Bien se laver les mains

-Bien cuire les aliments

-Bien laver bien les aliments, surtout les légumes.

-Vermifugez régulièrement les enfants

Enfin, les enfants contrairement aux adultes, ont de la difficulté à communiquer leurs problèmes, il incombe aux parents d’être plus attentifs aux moindres changements qu’ils manifestent. « Qu’il s’agisse de fièvre, de toux ou de changement d’humeur, si vous passez à peine du temps avec eux, il serait difficile de remarquer quelque chose. Se lier d’amitié avec eux et leur soumettre à des contrôles de santé fréquents », tels sont les derniers mots du Dr Opare.

Combien de fois l’école de votre enfant vous a-t-elle appeler pour venir chercher vos enfants parce qu’ils étaient malades ? Cette maladie faisait-elle partie de notre liste ? Nous espérons que cet article vous aidera à réduire le nombre de ces appels, et nous vous invitons à nous en faire part si c’est le cas.

Références

À propos de la personne-ressource

Le Dr Ernest Anim Opare est médecin de famille à l’Hopital Universitaire de Korle-Bu, l’un des principaux hôpitaux du Ghana basé à Accra. Il réside à Korle-Bu avec son épouse, le Dr Winnifred Anim-Opare et ses deux fils Nyamedea et Nyamekye. Le Dr Opare adore lire, regarder le football et suivre l’actualité lorsqu’il n’est pas au travail.